Depuis une quinzaine d’années, le management de transition explose.
CAP TRANSITION animait hier une Matinale sur le thème.
Bertrand Grimm, ancien dirigeant et, depuis 7 ans, Associé chez VALTUS, le leader européen du management de transition, et Olivier Prestel, dirigeant de transition, sont venus présenter leurs regards croisés sur cette forme de collaboration entre l’entreprise et le dirigeant.
Le management de transition, qui nous vient des pays du nord de l’Europe, où il est très développé (par exemple 3 fois plus en Allemagne qu’en France), concernait au début des contextes en crise. Ce n’est plus le cas : il est souvent utilisé pour accompagner les entreprises dans leur évolution dans un monde plus complexe (nouvelles façons de travailler, intégration de l’IA, prise en compte des questions environnementales, développement à l’international, …)
Il permet de trouver rapidement les bonnes compétences sur un marché du travail en ébullition. Le manager de transition, dont l’âge moyen (chez Valtus) est de 55 ans, est immédiatement opérationnel et délivre ses résultats, en respectant la feuille de route préalablement établie. Bien sûr, le manager de transition est sélectionné pour ses compétences mais aussi son adéquation avec la culture de l’entreprise où il va intervenir.
Olivier Prestel souligne que, après avoir bâti un bon diagnostic, le manager de transition va plus vite à l’essentiel, est « cash » et passe moins de temps dans les jeux politiques. Cette forme d’indépendance vis-à-vis de l’écosystème lui permet souvent d’obtenir plus rapidement des résultats.
Le management de transition touche tous les secteurs (la banque étant toutefois un peu en retrait) et toutes les fonctions (principalement supply chain, CTO, RSE, …, moins la fonction marketing). Les types de mission sont majoritairement du management relais ou des missions de transformation et conduite du changement. Les entreprises concernées sont essentiellement des ETI (43%), suivies par les Grands Groupes (34%).
Enfin, Bertrand Grimm rappelle que 29% des managers de transition sont des femmes (ce qui est le reflet des Codir dans lesquels elles interviennent) et que 10 à 15% des missions se prolongent par un CDI proposé au manager de transition intervenu.
Encore un immense merci à Bertrand Grimm et Olivier Prestel pour leur disponibilité et la clarté de leurs propos et à la cinquantaine de participants pour leur contribution. Et merci à Olivier Pleplé pour l’organisation de cette matinale très inspirante.